27 mai 2020 : journée nationale de la Résistance

Mis à jour le 27/05/2020
Historique :

Instaurée par la loi du 19 juillet 2013 www.legifrance.gouv.fr, cette journée correspond à la date de la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR), organisée clandestinement et présidée par Jean Moulin, le 27 mai 1943, dans l’appartement de René Corbin, au premier étage du 48 rue du Four à Paris. 

Cette journée, qui s’est tenue pour la première fois le 27 mai en 2014, est l’occasion d’une réflexion sur les valeurs de la Résistance et celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance.

Délégué du général de Gaulle, Jean Moulin souhaitait instaurer ce conseil dans le but d’unifier les divers mouvements de Résistance souvent désorganisés et cloisonnés et de coordonner l’action de la Résistance. Sous la présidence de Jean Moulin, le Conseil national de la Résistance réunit les représentants des huit grands mouvements de résistance, des deux grands syndicats d’avant-guerre ainsi que les représentants des six principaux partis politiques de la troisième République.

2020, Territoire de Belfort :

En raison de l'épidémie du coronavirus, Covid-19, aucune action n'a été organisée dans le Territoire de Belfort 2020.

Retrouvez ci-dessous le message de Geneviève DARRIEUSSECQ, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées :

C’était il y a 80 ans, c’était la douloureuse année 1940. Dans l’accablement général, le « non » du premier jour dessinait un nouvel espoir. Le général de Gaulle avait insufflé une volonté, belle mais redoutable, enthousiasmante mais périlleuse. Celle du maintien, en tout lieu, de la France au combat, pour que, à l’heure de la victoire, ce mot se proclame toujours en français.

C’était il y a 75 ans, la victoire était là ! La Résistance intérieure avait apporté une contribution essentielle à la Libération. Les « Jours heureux » du Conseil National de la Résistance nourrissaient l’espérance des lendemains.

5 ans de lutte, de faits d’armes, de petites et de grandes actions : un attentiste prudent devenu agent de renseignements, une pourvoyeuse de tracts et de journaux clandestins, un couple de passeurs à l’abnégation sans borne, un réfractaire au STO venu grossir les rangs des maquis, un jeune saboteur minant les lignes de communication de l’ennemi, un combattant de la nuit devenu insurgé au grand jour. La Résistance était le courage de ces individus issus de tous les horizons, une fraternité au combat. Elle était ces réseaux d’action mais aussi ces grands mouvements qui préparaient et qui organisaient patiemment, en souterrain, le retour de la liberté dans la métropole.

Pour que le but fut atteint, il fallait sans cesse, à mesure des évènements, poursuivre l’effort en défiant les risques. Tués dans les maquis, fusillés au petit matin, torturés dans les caves, déportés dans les camps, le dernier souffle de nos héros a bien souvent crié « Vive la France » avant de s’éteindre. Chaque sacrifice était un pas de plus vers la Libération et venait exalter le courage des vivants.

Chaque 27 mai, nous honorons « l’armée des ombres » et nos éclaireurs de la liberté. Qu’ils soient célèbres ou anonymes, qu’ils soient les héros de tout le pays ou l’emblème d’un village, ils peuplent nos rues, nos places, nos écoles. Ces noms, nous ne devons pas les oublier. La reconnaissance de la Nation ne faiblit pas car nous savons que nous devons tant à ces femmes et à ces hommes.

Chaque 27 mai, nous nous souvenons de la première réunion du Conseil National de la Résistance. Ce jour de 1943 couronnait les efforts de Jean Moulin qui avait reçu la mission essentielle d’unifier la Résistance. Des mouvements, des partis, des syndicats ont uni leurs forces pour répondre à l’abaissement et pour préparer les réformes de la France libérée. Tous ont su, dans l’épreuve, s’élever au-dessus des désaccords et des différences idéologiques, pour placer haut l’intérêt supérieur de la patrie. Le combat pour l’unité de la Résistance, ce fut assurément le combat pour une France unie à l’heure de la victoire, pour une France prête à bâtir le monde de demain.

Chaque 27 mai, cette journée nationale est un appel à la jeunesse. Le combat pour l’unité, pour la solidarité, pour la dignité humaine, est toujours d’une brûlante actualité. Poursuivons-le !

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