Portrait 9 - Eric METTETAL

Mis à jour le 12/02/2024
Eric METTETAL

Avant de s’engager comme militaire, il travaille chez PSA à l’époque Peugeot, mais cela ne lui plaît pas. Cependant, comme sa mère ne veut pas qu’il s’engage dans l’armée, il attend d’être appelé pour le service nationale et est incorporé au 19e groupement de chasseur. Son avis de partir est grand, et il s’engage au service de santé des armées, en juin 1980, à Marseille où se forme la 31ième demi brigade blindé dont l’état-major est stationné à Aubagne. De mai à septembre 1983, la 31e brigade intervient au Liban, dans le cadre de la Force Multinationale de Sécurité à Beyrouth. Durant cette mission, il doit tenir sa position à l’intérieur même de la ville. Il loge à la Résidence des Pins, l’ancienne ambassade de France qui n’était plus occupée car elle avait été bombardée. Il est avec brigade logé au cœur de Beyrouth. Le départ est mouvementé car ils doivent évacuer la ville sous les bombardements et l’aéroport est inaccessible car bombardé. Il prend donc le bateau jusqu’à Chypre d’où il rentre en France en avion.

A la fin de sa mission il a un creux dans sa carrière et en profite pour passer des examens.

Le 18 janvier 1991, il part en Arabie Saoudite, lors de la guerre du Golfe en opération Daguet avec le 2ième régiment de soutien de Phalsbourg 4ième division aéromobile, 4ième antenne chirurgicale aéroportée. Avant de partir il convoie toutes les unités au départ de Metz jusqu’à l’aéroport de Toulon.

Il rejoindra ensuite l’opération Epervier, au Tchad, sa mission est plus calme. En effet, il est en soutien de la base aérienne de la ville. Cependant, il subit une attaque sur N’Djamena lors du Paris-Dakar alors évacué au Cameroun. Lors de l’opération Collecte de Riz pour la Somalie, il fera partie de la mission à la frontière Éthiopienne également en renfort des troupes françaises pour la protection d’un aérodrome. Enfin, il réalise en 1997 une mission au Tchad en tant que soutien logistique en approvisionnement pharmaceutique. Il part également en séjour en Martinique et en Guyane et pour une mission de courte durée en Nouvelle-Calédonie.

Durant ces opérations les conditions de vie sont spartiates. Il dort sur des lits picots, avec toutefois «le luxe » de la mise à disposition de deux douches de campagne, la nourriture est faite de ration comprenant 2680 calories/jour, à l’exception de sa mission au Tchad où les installations étaient en dur. Durant ses missions en Afrique, l’eau devient également une ressource rare et importante. Enfin, il communique avec sa famille, dont il s’absente par période de 4 à 5 mois, grâce au courrier. Durant la journée, il fait du sport et, majoritairement, réalise des missions d’aide humanitaire avec la présence de chirurgien au nombre de 2 et en lien avec médecin sans frontière, il cherchait des blessés qui devaient être opérés et les ramener et il s’occupait de l’entretien du matériel.

Il ne participe jamais à de réels combats sauf lors de la Guerre du Golfe où il est positionné dans une antenne chirurgicale avancée quasiment derrière les unités engagées. Il ne va pas réellement au combat, mais ils peuvent être pris à partie, notamment en Somalie alors qu’un jour en sortant de Mogadiscio pour rejoindre leur zone, son équipe évite de peu un tir raté de kalachnikov et de roquette RPG7 visant une citerne du service des essences de l’armée.

Les unités de soutien ne vont pas au combat mais sont exposées.