Portrait 7 - Bernard FRANÇOIS

Mis à jour le 19/02/2024

Guerre d’Algérie

M. Bernard FRANÇOIS

est né en novembre 1940 à Chargey-lès Port (Haute-Saône), son père travaille à la SNCF Société nationale des chemins de fer français et il voyagera au grès des nominations de celui-ci entre la Haute Saône et la Haute Marne. Pendant les vacances scolaires il travaillera chez ses oncles, l’un agriculteur et l’autre Maréchal Ferrand. Après l’obtention de son certificat d’études, il optera pour un apprentissage du métier de cuisinier. Il travaillera ensuite à Vittel puis à Bar le Duc et à nouveau Vittel jusqu’en août 1960.

Appelé du contingent de la classe 60 2 A, il effectue son service militaire au sein des Forces Françaises en Allemagne à partir du 1er septembre 1960, affecté au Centre d’instruction des divisions blindées de Trèves. En mai 1961, il est nommé soldat de première classe.

Le 17 mai 1962, il embarque à Marseille pour l’Algérie, à bord du paquebot Sidi Bel Abbès. Il débarque à Oran, où il est affecté au 3e escadron du 10e régiment de Dragons.

Son escadron cantonne dans une ferme proche de Saint-Denis-du-Sig, dans l’Oranaos.

Il occupe le poste de cuisinier, jusqu’au 16 septembre 1962. Dans le même temps, il effectue des gardes et des escortes notamment la nuit pour le ravitaillement. Il côtoie également la Légion étrangère.

M. FRANÇOIS est témoin des évènements du printemps 1962 en Algérie, au moment du cessez-le-feu du 19 mars 1962. Il voit la panique des pieds-noirs face à la révolte de leurs ouvriers agricoles et subit les rumeurs destinées à saper le moral des soldats français. Il côtoiera la légion étrangère suite à ces évènements de soulèvement.

Le 4 juillet 1962, le lendemain de l’indépendance de l’Algérie, il échange avec la population en liesse.

Il est nommé brigadier le 1er août 1962.

Il embarque sur le Ville de Tunis à bord duquel il rentre en France en septembre 1962.

A son retour, il reprendra une vie professionnelle, il enseigne comme professeur de cuisine au centre de formation d’apprenti et même si il n’en avait pas un besoin absolu pour pouvoir enseigner à des élèves ayant un niveau supérieur au sien, à 50 ans il passera le brevet de maîtrise équivalent à un bac + 3.

Il s’engage sans réserve dans la vie associative, devenant en 1982 délégué départemental de la Fédération des associations de marins et marins anciens combattants du Territoire de Belfort. En 1988, il intègre le Conseil départemental pour les anciens combattants, les victimes de guerre et la mémoire de la Nation du Territoire de Belfort (CDAC), instance siégeant auprès du service départemental de l’Office national des combattants et victimes de guerre. Depuis 2006, il siège à la commission « Solidarité ». En 2011, il est nommé vice-président du CDAC Commission départementale d'aménagement commercial. Depuis 2000, il est également président de l’Union française des associations d’anciens combattants du Territoire de Belfort.

décorations :

- Croix du combattant

- Médaille de reconnaissance de la nation

- Médaille commémorative des opérations de sécurités et de maintien de l’ordre avec agrafe Algérie