Les zones humides... espace de transition entre la terre et l’eau... un réservoir de biodiversité

Mis à jour le 03/07/2019

La loi sur l’eau définit les zones humides comme des "terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année".

La loi sur l’eau définit les zones humides comme des

  •  "terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année".

La convention de Ramsar a adopté une optique plus large pour déterminer quelles zones humides peuvent être placées sous son égide (signature en 1971, dans la ville de Ramsar en Iran, de la convention sur les zones humides d’importance internationale : convention ratifiée par plus de 100 pays dont la France en 1996).

  •  Les zones humides sont "des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres".

Utilité des zones humides 
Les zones humides fonctionnent comme des éponges, stockant l’eau en période pluvieuse et la restituant en période sèche.
Elles sont indispensables pour

  •  réguler le débit des cours d’eau situés en aval,
  •  soutenir les périodes de basses eaux ou étiages,
  •  diminuer l’amplitude des crues et de leurs effets.

Elles permettent ainsi d’alimenter les nappes d’accompagnement des cours d’eau ainsi que les puits d’eau
potable destinés à la consommation humaine.
Elles contribuent à l’amélioration de la qualité de l’eau. Elles fonctionnent comme un filtre qui capte les pesticides, les engrais...
Elles constituent un patrimoine naturel exceptionnel en raison de leur richesse biologique et des fonctions naturelles qu’elles remplissent.
Elles hébergent d’innombrables espèces animales et végétales (amphibiens, batraciens, insectes...) ainsi que leurs prédateurs naturels (héron, cigogne...)
Elles assurent gîtes et couverts pour de nombreuses espèces.

Dans le Territoire de Belfort, 50% des zones humides ont disparu en trente ans (urbanisation, étangs pléthoriques, remblais...). Toute zone humide préservée participe à la protection collective contre le manque d’eau et les dégâts occasionnés par le ruissellement et les crues.
Leur disparition aurait des conséquences sur la ressource toujours plus rare en eau potable, alors que se pose le problème aujourd’hui dans l’Aire Urbaine, de la sécurisation en eau potable.

Les règles :

  •  La loi sur l’eau soumet à une procédure d’autorisation ou de déclaration les travaux de remblai, d’assèchement ou d’imperméabilisation des zones humides :
  •  Surface supérieure ou égale à 1 ha : autorisation
  •  Surface supérieure à 0,1 ha mais inférieure à 1 ha : déclaration

Dans tous les cas des mesures compensatoires de nature et de superficie équivalente doivent obligatoirement être présentées.
Le préfet peut s’opposer aux travaux soumis à déclaration qui ne présentent pas de mesures compensatoires suffisantes ou qui porteraient des atteintes graves et irréversibles au milieu naturel.

Depuis 1997, le 2 février a été proclamé journée mondiale des zones humides par l’organisation des Nations Unies, pour célébrer la signature de la convention de Ramsar. Des manifestations sont organisées dans le monde entier afin de sensibiliser les utilisateurs des zones humides, ainsi que le grand public, à la nécessité de les protéger et, plus largement, à les amener à réfléchir sur la gestion des écosystèmes aquatiques.

En France, la protection des zones humides a été l’un des sujets de biodiversité abordés dans le cadre du Grenelle environnement. Un programme d’actions a été adopté en faveur de ces milieux fragilisés.

  •  Le thème retenu en 2008 pour la journée mondiale des zones humides, était "Notre santé dépend de celle des zones humides".
  •  Thème 2009 : "D’amont en aval. Les zones humides nous relient les uns aux autres" : ce thème souligne le destin lié des hommes et des zones humides, aux travers des ressources qu’elles apportent, au premier rang desquelles l’eau, et leur capacité à réguler le changement climatique.

Références :

  •  Arrêté ministériel du 24 juin 2008 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L214-7-1 et R211-108 du Code de l’environnement.
  •  Articles R214-1 à R214-56 du code de l’environnement (Partie réglementaire/livre II/titre 1er/ch. IV/section 1 : procédures d’autorisation ou de déclaration...).
  •  Article L211-1 modifié par la loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques.

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