25 novembre 2018 - Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

Mis à jour le 29/11/2018

Violences conjugales, viol, harcèlement, agression sexuelle, violence psychologique, mariage forcé, attouchement, excision… Chaque année, le 25 novembre marque l’engagement de l’État en faveur de l’élimination des violences à l’égard des femmes. Le but de cette journée : sensibiliser l’opinion au problème des violences faites aux femmes.

Pourquoi cette journée du 25 novembre

Cette journée a été instaurée le 17 décembre 1999 par l’ Organisation des Nations Unies (ONU) . La date du 25 novembre a été choisie en mémoire des trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement assassinées sur les ordres du chef d’État, Rafael Trujillo.

  • La violence contre les femmes est une violation des droits de l’homme.
  • La violence contre les femmes résulte d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.
  • La violence contre les femmes a de lourdes conséquences et peut empêcher la réalisation de progrès dans certains domaines, comme l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le HIV/sida et la paix et la sécurité.
  • La violence contre les femmes et les filles n’est pas inéluctable et sa prévention est non seulement possible mais essentielle.
  • La violence contre les femmes est un problème mondial. Jusqu’à 70% des femmes sont victimes de la violence au cours de leur vie.

Violences au sein du couple, les chiffres

Données 2017

125 personnes sont mortes en 2017, victimes de la violence de leur partenaire ou de leur ex-partenaire de vie (contre 138 en 2016 et 136 en 2015), dont 109 femmes et 16 hommes. Ainsi, une femme meurt tous les 3 jours du fait de la violence de son conjoint ou ex conjoint.

11 enfants sont décédés concomitamment à l’homicide de leur père ou de leur mère et 14 enfants ont été tués dans le cadre de violences conjugales sans qu’un parent ne soit tué.

En incluant les suicides et les homicides de victimes collatérales, le nombre total de décès résultant de ces violences s'élève à 247 personnes.

( source : Observatoire national des violences faites aux femmes de novembre 2018) 

219 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint sur une année.

94 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de viols et/ou tentatives de viols sur une année.

En 2018, en secteur police nationale ce sont 285 faits de violences réalisés à l'encontre des femmes et en zone gendarmerie 79 femmes victimes de violences intrafamiliales.
Sur l’ex-région franche-Comté, en 2017, 151 appels ont été passés au 3919, pour un taux de réponse de 95 %. L’objectif est un taux de réponse à 100 % en 2018.

Ces statistiques soulignent une fois encore l’ampleur de violences qui ont de très lourdes conséquences sanitaires, psychologiques, économiques et sociales.

C’est parce que ces violences sont inacceptables et privent de liberté les femmes qui en sont victimes que les services de l’État et les partenaires locaux œuvrent quotidiennement à prévenir les violences, protéger et accompagner les victimes,  lutter contre la récidive.

Le programme des actions menées à l'occasion de la journée du 25 novembre 2018

Retrouvez   le programme des évènements organisés en France qui, cette année encore, visent à mobiliser pour l’égalité entre les femmes et les hommes, et contre toutes les violences faites aux femmes.

Plans de lutte et de mobilisation

Le plan de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux femmes (2017-2019)

Annoncé le 25 novembre 2016, le 5ème plan de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes (2017-2019) fixe trois objectifs à atteindre afin de permettre à toutes les femmes victimes de violences d’accéder à leurs droits pour sortir des violences et se reconstruire :

  1. Assurer l’accès aux droits et sécuriser les dispositifs qui ont fait leurs preuves pour améliorer le parcours des femmes victimes de violences (violences conjugales, sexuelles, psychologiques, etc.)
  2. Renforcer l’action publique là où les besoins sont les plus importants
  3. Déraciner les violences en luttant contre le sexisme, qui banalise la culture des violences et du viol
Le plan de lutte contre les violences conjugales

Le 1er plan de lutte contre les violences conjugales a été présenté le 1er octobre 2018. 

Il comprend cinq mesures :

- une  grande campagne TV en direction des témoins #nerienlaisserpasser

- un objectif de 100 % de réponses au n° d’écoute national 3919

- le lancement d’une plate-forme de signalement en ligne pour faciliter la plainte disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce portail est accessible via le site internet « service-public.fr », depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone, sous la forme d’un « tchat », pour permettre un échange personnalisé et adapté avec un policier ou un gendarme spécifiquement formé. Cet accès facilité, sans obligation de déclarer son identité, doit permettre à toutes les victimes d’entrer en contact avec les policiers et gendarmes du portail qui pourront les accompagner au plan de la procédure, les orienter vers les partenaires institutionnels et faciliter ainsi leur prise en charge sociale et psychologique. Ce service innovant s’inscrit dans une démarche engagée depuis plusieurs années par les forces de police et de gendarmerie en matière d’accueil, et particulièrement celui des victimes de violences sexuelles, qui se traduit par des dispositifs de prise en charge spécifiques, en étroit partenariat avec l’ensemble des acteurs (Justice, services de l’Etat, collectivités territoriales, associations, intervenants sociaux, etc.)

- la signature des premiers contrats locaux contre les violences, dispositif de partage d’alertes entre professionnels de la justice, police, santé, travailleurs sociaux

- la mise en place d’une plate-forme de géolocalisation des places d’hébergement d’urgence accessibles aux professionnels

Contacts utiles

Le 39.19, numéro d’écoute national offre aux femmes victimes de toutes formes de violences (violences conjugales, violences sexuelles, violences au travail, mutilations sexuelles féminines, mariages forcés) une écoute anonyme, une information, et, en fonction des demandes, une orientation adaptée vers les dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge. L’entourage ou les professionnels concernés peuvent également l’appeler.

Ce numéro est accessible et gratuit en métropole et dans les DOMDépartement d'outre-mer 7 jours sur 7. Il est ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 22 h, les samedi, dimanche et jours fériés de 9h à 18h.

Association dans le Territoire de Belfort

  • Solidarité Femmes - Maison départementale des Femmes
  • 23 rue de Mulhouse- 90000 BELFORT
  • tél : 03 84 28 99 09 fax : 03 84 28 44 39 
  • mél: solidarite-femmes@wanadoo.fr

En 2017, dans le Territoire de Belfort, 278 femmes se sont tournées vers l'association Solidarité Femmes qui vient en aide aux femmes victimes de violences conjugales dans le cadre de permanence d'accueil gratuites, sur rendez-vous.

Solidarité Femmes 90 dispose également de places en Centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) avec onze appartements répartis dans le Territoire de Belfort. Ces logements sont mis à disposition des femmes victimes de violences conjugales, qui veulent partir de chez elle. En 2017, 21 femmes et 37 enfants ont été hébergés par l'association.

Pour en savoir + : http://stop-violences-femmes.gouv.fr/